LA SHW - LES SORTIES

Saarburg
Dimanche 21 mai 2017




A notre arrivée à Saarburg, nous nous sommes dirigés vers la mairie, au centre ville, où nous attendaient nos deux guides. Divisés en deux groupes, nous avons parcouru la vieille ville, dite ville-haute.

La première mairie à Saarburg fut construite en 1628, à proximité de la chute d'eau, attenante à l'ancien « Kurfürstliche Mühle » (moulin du prince Electeur), là où se trouve de nos jours l' AMÜSEUM.
En juin 1900, suite à un incendie criminel, elle fut presque entièrement détruite jusqu’à ses fondations.
En 1906, la nouvelle mairie fut érigée d’après les plans du maître d’œuvre de l'arrondissement Karl Flacke au même endroit ; en tant qu’édifice de représentation où se trouvait alors encore à l’extérieur du mur d’enceinte et s'établissait comme première construction de la ville sur sa façade ouest.
Cette bâtisse à deux étages construite en morceaux d’ardoises et de grés pierreux, est habillée d’éléments gréseux très travaillés et se termine surmontée d'une toiture ardoisée en croupe. Le portail profond, avec une embrasure repoussée sur le côté, porte sur le sommet de son arcade les armoiries de la ville.
Pour la partie arrière de la bâtisse, furent réutilisés des éléments en pierre du fronton de l'ancienne mairie datant de 1683 ; ainsi que les armoiries de la ville sculptées en 1628 par le sculpteur trévirois Simon, furent enchâssées sur le pignon.
L'agrandissement de l'édifice fut accompli, par un bâtiment complémentaire, en 1962.
Sur la façade frontale de cette annexe, on peut reconnaître quatre armoiries colorées :
- Le château de Saarburg - Les anciennes armoiries de la ville - Les armoiries de la lignée des Warsberg - Une vue de l'ancienne mairie située près de la chute d'eau.
En 2012, eut lieu la dernière rénovation.


Les deux groupes
 
Les vignes sont partout...     Et le canal avec à sa gauche la place garnie de parasols pour les jours de soleil...

L’église paroissiale St. Laurent

L’église paroissiale St-Laurent est érigée sur le site plus ancien de la Chapelle Sainte Croix. Elle était subordonnée à l’église mère St. Lambert située 2 km plus au nord.
Dès 1368 cette église porte le nom de St. Laurent. Progressivement elle obtiendra le statut d’une église paroissiale. En 1370 le premier pas fut la légation du droit d’administrer le baptême par l’archevêque Kuno von Falkenstein.
La raison de cette attribution venait du fait de l’éloignement de l’église mère et de l’accroissement du nombre de citoyens de Saarburg, ces derniers ayant obtenu des droits municipaux en 1291.
-- En 1426 les citoyens de Saarburg instituent la messe du matin et obtiennent ainsi la présence d'un curé pour la cité.
-- En 1563 on bâtit une deuxième tour sur le flanc sud de l'église.
-- En 1695 l'église élargie à deux transepts et trois nefs est inaugurée par l'évêque auxiliaire Johannes Petrus Verhorst. Sous le maître autel se trouve la crypte accueillant la tombe des barons de Warsberg.
-- En 1803 Saarburg devient paroisse de canton. St. Laurent obtient son statut d'église paroissiale indépendante.
-- 1854/55 un édifice néogothique vit le jour dans un axe nord-sud. Seule l'ancienne tour jumelle y fut incorporée. Les vitraux du chœur sont un don du roi Guillaume IV.
-- Lors du bombardement du pont de la Sarre le 23 décembre 1944 l'église fut à moitié détruite. Le plafond à poutres et les colonnes témoignent de la reconstruction de l'église entre 1946 et 1949.
-- Trois cloches datant de 1773 et une autre datant de 1962 ont été fondues dans la fonderie de cloches Mabilon de Saarburg (fermée en 2002).


Une ancienne maison de boulanger.     On remarque dans les bois de colombage, aussi sur l'écusson du fronton de la porte (1659), la représentation de bretzels.


"Der Wasserfall" et trois roues à aubes de moulins en rotation conservées pour la mémoire et la beauté du site, et dont l'une d'elle produit encore de l'électricité.
 

Sur le bord de la Sarre avec en arrière plan une ancienne tour de la porte d'octroi, et ci-dessus, une vue de l'églie paroissiale St. Laurent.


Visite de l'ancienne fonderie de cloches Mabilon qui a stoppé sa production en 2002, aujourd'hui transformée en musée.


La guide explique les différents sons de cloches et montre à l'aide de documents la fabrication des noyaux et des fausses cloches.
Le son d'une cloche est fonction de son diamètre, de sa hauteur et son épaisseur. Nous n'en saurons pas plus !....


De droite à gauche, les différentes phases de préparation du moule de la cloche.

Préparation du moule de la cloche

En premier est construit le noyau de la cloche à partir de briques semi-rondes couvertes de glaise. À l'aide du gabarit-modèle le fondeur façonne le noyau en appliquant la glaise par couches sur les briques qui sont chauffées de l'intérieur par un feu.
Lorsque la forme intérieure de la cloche est réalisée, on façonne à ce moment le modèle de la cloche appelé aussi « fausse cloche » séparé du noyau par une couche de cire et de graphite.
Au-dessus de celle-ci est alors appliquée la troisième couche, la couche supérieure de la cloche. Après le séchage complet des trois parties, une moufle soulève le moule extérieur, la fausse cloche est alors prudemment détruite et le moule extérieur est reposé sur le noyau. On peut maintenant observer, là où se situait d'abord la « fausse cloche », un vide dans lequel le liquide métallique va être versé.
La décoration, les ornements et les dessins qui ornent la cloche finale sont faits de cire d'abeille et sont collés sur la « fausse cloche », ainsi laissant leur marque à l'intérieur de la chape en négatif. Après elle apparait lisiblement sur l'extérieur de la cloche finale.


Les moules de cloches sont installés dans le bassin de coulée et solidement enfouis dans la terre afin d'éviter que l'écoulement du métal en fusion ne les brise.
Sur la photo ci-dessus : les rigoles de coulée qui mènent aux six orifices des moules des cloches. Photo de droite, le four, première porte le feu, seconde porte le métal : 78 % de cuivre et 22 % d'étain.

Un des plus anciens savoir-faire artisanal de la culture chrétienne s'exerce et se transmet depuis 1770 à Saarburg : la fonte de cloches.
Depuis 2003 plus aucune cloche n'a été fondue et cependant, il semblerait que les maîtres saintiers (fondeurs de cloches) n'aient fait qu'une petite pause ! C'est ainsi que les choses doivent demeurer. En tant que seul musée sur la fonte de cloches en Allemagne, il est le témoin unique de notre histoire. Sa proximité avec le centre historique et son excellent état de conservation en font un lieu incontournable à Saarburg. La plus ancienne cloche conservée de la famille Mabilon a été fondue en 1639 et se situe actuellement à Calle en Rhénanie-du-nord westphalie.
Lorsque les cloches sonnent du haut des clochers dans les villes et les campagnes, très peu de personnes seulement sont conscients quel est l'effort, la précision et l'agilité demandée aux maîtres lors de la réalisation des cloches. Seules quelques personnes possèdent encore ce savoir, ce sont des familles avec une tradition centenaire, qui ont transmis leur art de génération en génération, et avec leurs secrets.
Avec raison ce métier est l'un des plus rares et des plus dignes, pour preuve le grand poète allemand Friedrich Schiller y a rendu un hommage avec son poème « Le chant de la cloche ».
(Texte extrait de la feuille de présentation)

Pour terminer la visite, l'atelier des battants


Ci-dessous, des machines-outils entraînées par courroies, époque révolue...





Parmi la collection de cloches présentée dans la cour, il est à remarquer (photo de droite) une cloche originaire de Minden sur la Sûre (Sauer en Allemand),
coulée en 1100, d'un poids de 99 kg, en forme de chapeau et ne portant aucune inscription.


Après la visite du musée, direction le restaurant non loin de la Wasserfall où un bon repas fut pris en toute convivialité.


Après le repas, une croisière sur la Sarre nous attendait...

où nous avons pu admirer de beaux vignobles qui donneront bientôt du très bon vin.
La fête du vin de Saarburg a lieu le premier week-end de septembre...


Avant le retour vers Woippy, la photo souvenir.


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