LA SHW - LES SORTIES

Reims
Dimanche 12 mai 2013



La journée : Arrivée à Reims vers 9 heures. Circuit à travers la ville avec notre autocar, assuré par un guide-conférencier qui nous fait découvrir l'histoire de Reims à travers ses monuments. 11 heures : Visite des caves Mumm, suivie d'une dégustation. 12 h 30 : Déjeuner au Restaurant Côté Cuisine. 14 h. 30 : Visite guidée de la Basilique Saint-Remi, assurée par deux guides-conférenciers ; c'est la plus vaste église romane du nord de la France ; on y voit le tombeau contenant la châsse du saint. 16 h 30 : Toujours par ces deux mêmes guides, visite guidée de la Cathédrale Notre-Dame de Reims, l'une des réalisations majeures de l'art gothique en France. 18 h : Retour vers Woippy.



Circuit à travers la ville

La ville est surnommée « la cité des sacres » ou « la cité des rois ». En effet, c'est sur le futur emplacement de Notre-Dame de Reims que Clovis est baptisé par saint Remi et que furent sacrés un grand nombre de rois de France pendant plus de dix siècles à partir de Louis le Pieux en 816 jusqu'à Charles X en 1825.

La porte de Mars (ou porte Mars), monument romain de Reims du IIIe siècle, tient son nom de la proximité d'un temple dédié à Mars, dieu romain de la guerre. Ce monument est le plus large arc du Monde romain. La porte de Mars a été classée monument historique en 1840.


Cet ancien immeuble Mumm (1898) fait partie du patrimoine champagne de Reims.
La frise décorative a été réalisée par Auguste Guilbert-Martin. Les cinq céramiques en mosaïque d'émail représentent,
en grandeur naturelle, les différentes phases du travail du vin de Champagne depuis la vendange jusqu'à l'expédition :
La vendange, le collage, le recoupage, le remuage, le dégorgement, le dosage, le bouchage, le ficelage, l'habillage et l'emballage.


Un arrêt devant l'Hôtel-de-Ville



Visite des caves Mumm


La Maison Mumm a été créée en 1827. Dans les 25 km de caves creusées dans la craie, reposent quelque 25 millions de bouteilles, à une température constante de 11° à 12°. Précédée d’un petit film présentant le Société G.-H. Mumm, la visite des caves a duré environ 1 heure et s’est achevée par une dégustation. Champagne brut ou demi-sec.
Rappel : Le champagne a été inventé au XVIIe siècle par Dom Pérignon et constitue l'un des atouts historiques de l'économie rémoise.


Les anciens futs de bois


remplacés par les cuves "béton"


Une cuve "béton" en cours de nettoyage


Explications sur le remuage des bouteilles


 


Les "Champs-Elysées" (400 mètres de longueur)


La galerie-musée des vieux outils


La dégustation


LE QUART, LA DEMIE, BOUTEILLE, MAGNUM, JEROBOAM, SAMANAZAR




Au "Restaurant Côté Cuisine"


MENU :
Petit tartare de pommes de terre et cabillaud aux herbes fraîches,
La fricassée de poulet au champagne et poêlée de légumes et champignons,
La charlotte aux biscuits roses et framboises,
1/4 de vin, 1/4 d'eau minérale et un café par personne.




La Basilique Saint-Remi


Saint Rémi devint évêque de Reims à 22 ans. Il baptisa Clovis et trois mille guerriers francs en la fête de Noël 496, en la cathédrale. Il mourut vers 533 âgé de 96 ans (la grande couronne du chœur compte 96 bougies).
Il fut inhumé dans la chapelle dédiée à Saint Christophe au milieu des premiers cimetières chrétiens. Très vite on vint en pèlerinage à son tombeau.
Vers l’an 800 est fondé un monastère bénédictin. Une église est construite où seront inhumés rois et princes carolingiens.
En 1005 les moines commencent la construction d’une très grande église, mais par manque d’argent il faut modifier le plan en le simplifiant (d’où les asymétries des transepts). En 1049 la basilique est consacrée par le pape saint Léon IX le 1er octobre. De cette date, il reste les murs des nefs et des transepts, les absides et la tour Nord. Elle était alors couverte d’un plafond de bois.
De 1170 à 1180 on construit le chœur dans le style ogival de l’époque, on allonge les nefs de deux travées (à la place de l’ancien narthex) et on remplace les plafonds de bois par des voûtes. Le XVIIe siècle construit la clôture du chœur.
La guerre de 1914-1918 a endommagé très gravement le monument. La vieille basilique a perdu presque toutes ses richesses mais elle a gardé le corps du Saint Evêque dans son tombeau derrière le maître-autel.
Malgré les transformations qu’elle a connues au cours des siècles, la basilique a gardé son style monastique qui porte à la prière et au recueillement.


Vitraux représentant la vie de saint Remi


La nef


Saint Remi tenant la sainte Ampoule


La grande couronne du choeur comprenant 96 bougies.
Elles sont allumées une fois par an, lors de la célébration de la Saint-Remi le 1er octobre.


A l'écoute du guide


Le tombeau de Saint-Remi


" ICI REPOSE LE CORPS DE SAINT REMI "



Saint Remi baptisant Clovis

A l'occasion du XVe centenaire du baptème de Clovis, le pape Jean-Paul II était à Reims le 22 septembre 1996.




La Cathédrale Notre-Dame de Reims


La cathédrale, église de l'évêque, s'enracine au cœur d'une ville dont elle partage la destinée. A l'époque gallo-romaine, REIMS, appelée DUROCORTORUM, est une importante métropole ; un évêché s'y établit dès le milieu du IIIe siècle.
L’implantation de la première cathédrale, à l'emplacement actuel, est attribuée à saint Nicaise qui, frappé par les Vandales, meurt sur le seuil de son église en 407.
Devant la façade ouest de cette église, se situe vraisemblablement le baptistère où saint Remi baptise Clovis la nuit de Noël 496 (ou plutôt 498/99), fondant ainsi le royaume des Francs sur des bases chrétiennes. En mémoire du sacrement reçu par le premier roi, pendant plus de mille ans, de 816 à 1825, trente-quatre souverains reçoivent en la ville de Reims la grâce de régner en rois très chrétiens.
Aux IXe et Xe siècles, cette première église est agrandie par l'adjonction d'un massif occidental et l'édification d'un transept. Au XIIe siècle, un chœur à chapelles rayonnantes et deux tours de façade donnent une ampleur plus imposante encore à la cathédrale qu'un incendie détruit en grande partie le 6 mai 1210.
Un an plus tard, l'archevêque Aubry de Humbert pose la première pierre de l'édifice actuel, dont l'essentiel est élevé entre 1211 et 1280 environ, sous la direction d'au moins quatre maîtres d'œuvre : Jean d'Orbais, Jean le Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons. Cette cathédrale bénéficie des nouvelles techniques de l'architecture gothique en quête de lumière.
Aux XIVe et XVe siècles, l'activité du chantier, ralentie par les malheurs du temps (guerres, famine, peste), est épisodique. Un incendie de la charpente en 1481, qui entraine d'importants travaux dans les parties hautes de la nef et du transept, interdit à jamais l'achèvement des tours. Désormais, Notre-Dame de Reims a la silhouette que nous lui connaissons.
La guerre de 1914-1918 endommage gravement la cathédrale qui perd une partie de ses vitraux et de sa statuaire. Incendiée puis frappée par les obus, elle est relevée de ses ruines par l'architecte Henri Deneux avec l'aide du mécénat français et étranger auquel reste attaché le nom de John D. Rockefeller. Vingt ans après, l'inauguration solennelle a lieu en juillet 1938.
Le 8 juillet 1962, le général de Gaulle et le chancelier Adenauer scellent en cette cathédrale la réconciliation de la France et de l'Allemagne.
Notre-Dame subit maintenant les assauts des intempéries et de la pollution. Sa vie est menacée à nouveau. Sa statuaire fait l’objet d’importantes restaurations pour que demeure ce joyau de notre art médiéval.

La façade occidentale de la cathédrale est une des plus splendides conceptions du XIIIe siècle. Toutes les lignes verticales semblent aspirer le regard vers les hauteurs sans que l'édifice perde de sa robustesse : c'est un trait d'union entre la terre et le ciel.
La profusion du décor n'empêche pas de dégager un programme iconographique très cohérent.
Au portail central est exaltée la Vierge Mère, en qui s'incarna le Christ pour le salut du monde.
Au portail de gauche, des martyrs locaux prolongent la passion du Christ en croix ; ils sont accompagnés d'anges, dont le célèbre « Sourire de Reims ».
A l'étage de la grande rose, le Christ ressuscité est entouré de sainte Madeleine, saint Jean et saint Pierre, et des pèlerins d'Emmaüs, témoins de la résurrection.
Au portail de droite, Il trône pour juger le monde, assisté des apôtres, comme l'ont annoncé les prophètes : le Christ est venu, est mort, est ressuscité et reviendra.
Du couronnement de la Vierge - qui domine le portail central - à la galerie des rois, les lignes de l'architecture et la statuaire montrent que tout pouvoir vient de Dieu et qu'à Reims, les rois bibliques - David combat Goliath au-dessus de la rose - trouvent dans les rois de France leurs successeurs.
A l'intérieur de la cathédrale, le revers de la façade est en relation étroite avec l'iconographie extérieure. Entourant la porte centrale, les scènes de l'enfance du Christ et la prédication de saint Jean-Baptiste annoncent le mystère du salut développé au-dehors.
Les vitraux du triforium - représentant un sacre royal - répondent à la galerie des rois.
Au centre de la grande rose, Marie s'éveille de la mort, assistée par les douze apôtres dans la première corolle et par vingt-quatre anges musiciens dans la seconde. Cette lumineuse illustration du 15 août rappelle la consécration de la cathédrale à Notre-Dame en son Assomption.

Les rosaces depuis l'intérieur

L'horloge astronomique. En place depuis le XVIIe siècle, elle provient de la Chartreuse du Mont-Dieu (Ardennes).

Les grandes orgues. Sa construction remonte à la fin du XVe siècle par l'organiste Oudin Heystre.


Les vitraux de Marc Chagall dans la chapelle axiale

Peintre français, d'origine russe, Marc Chagall (1887-1985) est né à Vitebsk, petit village de Biélorussie. Il grandit au sein d'une famille pieuse, appartenant à ces modestes communautés juives orientales fortement pénétrées de mysticisme hassidique.
Dans une époque où l'art semble si fermé au contenu et à l'esprit de la Bible, ce grand artiste moderne, nourri du Livre Saint depuis son enfance, lui consacre beaucoup de ses œuvres et, parmi elles, un bel ensemble de vitraux.
Ceux-ci illuminent nombre de lieux d'exception, en France, en Israël, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Suisse et en Allemagne. Marc Chagall les réalise accompagné de deux maîtres verriers qui dirigent à Reims l'un des plus anciens ateliers français du vitrail, Charles Marq et sa femme Brigitte Simon (leur fils, Benoît Marq, en perpétue la tradition).
C'est ainsi qu'en 1971, Marc Chagall accepte d'orner cette chapelle. Pour lui, Charles Marq avait remis en œuvre les techniques du Moyen Age. Fabriqué spécialement pour ces verrières, le bleu du fond de la composition est celui des bleus des vitraux du XIIIe siècle de Reims.
La fenêtre centrale évoque les deux grandes figures de l'Ancien et du Nouveau Testament, Abraham et le Christ. Les principaux moments de la vie d'Abraham y sont rassemblés, son alliance avec Yahvé, sa filiation avec le Christ en croix qui accomplit l'œuvre de salut. Nous l'apercevons sortant vivant du tombeau, dans le rouge de la gloire.
Toute l'attente de l'Ancien Testament est dans la fenêtre de gauche. L’arbre de Jessé déploie la généalogie des rois de Juda. A son faite apparaissent, nimbés du vert du renouveau, la Vierge et l'Enfant annoncés par les prophètes situés dans la rosace.
La fenêtre de droite, présentant les grands moments de la vie des rois de France dans la Cathédrale des Sacres, lui fait suite. Ceux-ci, oints depuis le baptême de Clovis comme les rois de Juda, prolongent l'arbre de Jessé dans le Nouveau Testament. A la suite de David et Salomon, et à l'exemple du Bon Samaritain, ils doivent, tel Saint Louis, accomplir leur mission de roi avec justice et sagesse.



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