LA SHW - LES SORTIES

Nomeny
Samedi 22 juin 2013





14 h 30 : Rassemblement du groupe devant le parking de l'église




La forteresse et le château

La forteresse
En 1120, l’évêque de Metz Etienne de Bar prend possession de la puissante forteresse de Nomeny bâtie par ses prédécesseurs. Elle est située au flanc de la rive droite de la Seille, sur l'affleurement d'une nappe aquifère permanente de type artésien qui alimente trois puits proches les uns des autres : le puits de la ville, le puits du château et celui des écuries.
Elle comprend quatre tours, quatre courtines et un châtelet. La cour trapézoïdale entourée de larges fossés a une base de 55 mètres, une autre de 51 m. et une hauteur de 42 m. Elle suit le profil naturel du terrain descendant vers la rivière. La maçonnerie de la forteresse se compose de deux murs parallèles en calcaire marneux bien appareillés entre lesquels a été versé un blocage lié à la chaux. L’épaisseur des murs de courtine est de 2,2 m. et celle des tours de 3,3 m. Les vestiges de la tour Nord culminent à 22 m. au-¬dessus des douves, ceux de la courtine Nord à 13 m. La pierre de taille est absente dans la maçonnerie romane d'origine.
En 1443, l'évêque Conrad Bayer de Boppart fait adapter les défenses à l'artillerie.
En 1548, Nicolas, comte de Vaudémont, Duc de Mercœur, rachète Nomeny et son château aux évêques de Metz. Sa belle-fille, veuve de Philippe-Emmanuel de Mercœur, revend le domaine à Henri II, Duc de Lorraine, en 1612. Marguerite de Gonzague, épouse de ce dernier, qui avait reçu Nomeny en douaire, vint y vivre son veuvage de 1624 à 1629. Choisi comme résidence par ces puissants princes, ce château de l'époque du gothique flamboyant fut totalement détruit sur ordre de Louis XIV en 1672. Il n'en subsiste que de rares traces autour des pavés de la cour. Ce sont ces traces qui nous ont permis d'en redessiner le plan.
De rares éléments architecturaux des quinzième et seizième siècles retrouvés lors des chantiers témoignent que le château a fait l'objet d'aménagements par ses propriétaires successifs.

Le château
A partir de 1331, les évêques Adhémar de Monteil puis Jean de Vienne firent ceindre la ville de murailles. Thierry Bayer de Boppart « fit faire à Nomeny en 1365 un bel chastel… »
La construction d'un château dans la cour requérait que celle-ci fut mise à l'horizontale. De la terre fut apportée dans les parties basses. L'accès par le châtelet fut alors condamné et d'autres furent ouverts au pied de la tour de l'horloge.
Nous avons pu restituer le plan du château mais la disposition et le style architectural des bâtiments restent du domaine de l'hypothèse. L'existence de salles à manger dans la tour ronde nous fait penser que les bâtiments résidentiels étaient attenants à cette tour.
Il nous a paru logique de placer la chapelle à l'étage du châtelet en raison de leurs plans semblables, les cuisines près du puits et les bâtiments de défense près des porteries et du donjon.
La douve sud rehaussée devint le chemin desservant les accès nouvellement aménagés.


Arrière-plan (est) : la tour ronde et la chapelle à l’étage du châtelet.

à gauche (nord) : le donjon

à droite (sud) : la petite tour

Premier plan (ouest) : la tour de « l’horloge » et les porteries.

Origine de l'historique et de l'image :
Panneau réalisé (2010) par l’association « Patrimoine lorrain en Seille » qui a œuvré à la sauvegarde du site (1996-2007)
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Pour plus d'informations, voir l'article de M. Roland MENTRÉ, Le château de Nomeny,
paru dans les « Chroniques du Graoully » N° 22 - 2012, pages 5-17.








L'église

En l'an 609, l'Evêque de Metz attribue l'église de Nomeny à l'abbaye Saint Symphorien de Metz. De cette époque subsistent les sarcophages mérovingiens sous les dalles de la nef sud.
Dans la seconde moitié du XIIe siècle, le clocher, le chœur, l'avant-chœur et les deux chapelles latérales sont érigés dans leur forme actuelle.
Les trois nefs centrales gothiques sont construites au cours de la première moitié du XIVe siècle. Le beffroi date de cette même époque. Il participait aux défenses de la ville car l'ancien château était alors en mauvais état.
Puis les murs gouttereaux seront percés pour ouvrir sur neuf chapelles latérales. A la fin du XVIIIe siècle, toutes les chapelles latérales sont reliées entre elles, donnant à l'édifice son plan actuel à cinq nefs.
L'église, détruite le 20 août 1914 avec toute la ville, a été reconstruite à l'identique de 1924 à 1928. Toute la partie sud était néanmoins restée voûtée, ce qui a permis la sauvegarde d'une superbe statuaire des XVe et XVIe siècles.
De l'édifice roman, il reste la tour du clocher, les fenêtres des parties du XIIe et de la façade ouest, ainsi que les proportions générales qui lui confèrent une acoustique remarquable mise à profit lors des concerts organisés par l'association des amis de l'orgue.






Mystère : "Comment ça tient ?"



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